6, 7, 8, 9 & 10 mars J+185 à 189 : Ao Nang, Province de Krabi
Ayant très mal dormi, nous arrivons éreintés à la gare de Trang à 8h pétantes, heure d'arrivée prévue ! Nous sommes un peu surpris car visiblement, la ponctualité des trains ne fait pas partie des coutumes locales. Primo, nous prenons un tuktuk pour nous rendre à la gare routière. Secundo, une heure plus tard, nous prenons un bus pour parcourir une centaine de kilomètres en 2h et arrivons à la station de bus de Krabi pour reprendre, tercio, une demie-heure plus tard, un transport collectif pour nous rendre à Ao Nang. A chaque étape, nous cherchons à éviter les rabatteurs poliment et nous prenons des renseignements auprès de plusieurs personnes sur les prix des transports pour éviter les arnaques. Nous avions prévu d'aller jusqu'à Railay, situé à 20 minutes de bateau de là, mais la dernière épreuve de négociation auprès des capitaines de bateau nous paraît insurmontable. Nous sommes éreintés, épuisés, transpirants et affamés ... Bref, on n'en peut plus !!! Alors à la vue du ciel bleu (que l'on avait presque pas vu depuis l'Australie), des palmiers et de la plage, nous décidons de nous arrêter là ! Fini pour aujourd'hui : Ao Nang sera la destination finale de ces 46h de voyage depuis Paksé au Laos !
Nous commençons par nous réfugier dans un petit restaurant aéré par une brise marine. Puis après une bonne sieste, nous flânons dans les rues très touristiques de cette cité balnéaire où de nombreux magasins vendent des vêtements de contrefaçon, des montres ou des excursions.

Le lendemain matin, à notre sortie d'hôtel, nous constatons que la journée promet encore d'être très belle et que la chaleur risque d'être au rendez-vous ! A 3 euros la location pour 24 heures, ce serait trop bête de se priver d'un scooter. Ainsi, formalités remplies (en cas de pépin, tout est pour notre pomme), nous filons vers le nord sur notre deux roues visiter les environs.

ImageNous passons de plage en plage et déjeunons dans un petit restaurant : au menu, soupes au lait de coco et poulet aux noix de cajou; un régal. L'air est tellement chaud que nous voyons arriver un orage. Nous ne bougeons pas de notre repère et laissons passer l'averse à l'aide de quelques cafés. Puis le soleil revient et nous repartons. Nous longeons des plages sauvages aux bords desquelles se sont installés de nombreux hôtels. Cependant, nous sommes surpris de voir qu'ils sont totalement intégrés à la végétation et que leur affluence est si faible que l'on les croirait presque « désaffectés ». Nous restons un moment à admirer la baie de Phangnga. De nombreux petits îlots calcaires baignés dans une faible brume se dressent au dessus de l'eau tel des pains de sucre.

ImageLe lendemain matin, rebelote. Nous repartons dans une autre direction avec notre scooter, vers Krabi. Les villages sont plus nombreux et des habitations s'étalent tout au long des routes. Nous sommes surpris de constater que la religion est musulmane. Beaucoup de femmes portent de le tchador et quelques mosquées s'élèvent dans les villages. Nous avons du mal à associer cette religion à la Thaïlande. La vue du tchador sur des visages de femmes asiatiques est très surprenante.

ImageAu détour de notre route, nous assistons à un combat de coqs. Nous sommes dimanche et quelques hommes sont venus parier en lançant leurs bêtes dans la bataille. Un des hommes nous fait signe de nous rapprocher pour regarder. Visiblement son coq est en train de gagner.


Nous reprenons notre route et nous laissons guider par le hasard. La campagne est jolie. Des pains de sucre surgissent de terre entre des plantations de palmiers ou d'hévéa.

ImageDe retour vers midi, nous récupérons nos sacs et filons cette fois vers Railay, situé sur le cap Phra Nang, notre destination initiale, accessible uniquement par la mer. Nous empruntons un « longtail boat », un long bateau fait de bois pointu à l'avant dont le bruit du moteur est comparable à celui d'une Harley Davidson en pleine accélération. Après 20 minutes, les oreilles un peu sifflantes, nous voilà au paradis sur terre; Une longue plage de sable blanc s'étale sur 500m entre des rochers karstiques. C'est superbe. Il n'y a ici que des hôtels et des touristes, mais nous ne regrettons pas pour autant le détour. Seul hic, dès que nous nous éloignons des chemins principaux, les sols sont par endroits jonchés de débris. Les odeurs sont pestilentielles et la vue de ces petites décharges déplorable.

ImageDe nombreux escaladeurs se donnent rendez-vous ici pour grimper sur les falaises au dessus de la mer. Nous concernant, nous choisissons l'option randonnée et grimpons jusqu'au point de vue. L'ascension n'est pas des plus simples, mais la vue vaut le détour.
En bas, des petits singes grands de 50 cm vivent dans les forêts et s'approchent sans inquiétude de nous. Certains touristes leur donnent des bananes qu'ils dévorent un peu plus haut dans les arbres.

Nous nous réveillons et profitons de ce lundi matin pour prendre un petit déjeuner face à la plage à l'ombre d'un grand arbre en pensant à ceux qui, en France, vont bientôt se lever dans le froid et la nuit pour entamer une nouvelle semaine de travail ... Nous n'insisterons pas plus sur le cadre idyllique dans lequel nous nous trouvons pour dire que le reste de notre lundi se passe entre plage et restaurant. Un vrai bonheur ! Nous retournons à Ao Nang en milieu d'après-midi et réservons une excursion pour le lendemain.

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ImageLe lendemain matin, nous montons dans un « longtail boat » avec une quinzaine d'autres touristes. Au bout d'une heure de navigation nous atteignons l'île de Kho Hong dans le parc national de Ao Phangnga. Une fois de plus le lieu est magique. L'îlot rocheux couvert d'une épaisse végétation abrite un lagon translucide et une plage. Le sable est blanc, le ciel est bleu, la mer est verte. Que demander de plus ? Le spectacle est époustouflant ! Nous chaussons le masque, mâchouillons le tuba et nous voilà parmi les poissons. L'eau est tellement chaude qu'elle ne rafraîchit même pas; même Stéph arrive à la trouver trop chaude, c'est pas peu dire ...

ImageAprès un repas frugal en bord de plage organisé par l'équipage du bateau nous repartons vers une autre île située à quelques milles. Nous circulons entre les pains de sucre et profitons de l'air marin pour échapper à la chaleur. Nous stoppons une trentaine de minutes sur ce petit paradis, ce qui laisse à Stéph l'occasion de se blesser. Elle s'ouvre le talon assez profondément en marchant sur un coquillage et quelques morceaux de celui-ci restent dans la plaie. Sylvain tente alors une « opération » sur la plage, mais Steph est à deux doigts de tomber dans les pommes. Nous remontons donc sur le bateau et attendons la prochaine île, toute aussi ravissante, pour achever la « chirurgie ». Un coup d'alcool à 90° sur la plaie, Stéph douille, respire quelques grands coups et ça repart. A cloche pied certes, mais ça repart !

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Nous rentrons ravis et, dans la soirée, visionnons sur TV5Monde, la chaîne francophone, Pékin Express. Nous n'avions jamais vu l'émission puisque nous n'avons pas de télévision et sommes un peu stupéfaits de voir l'état de stress des participants qui sont toujours à l'affût d'un transport. Nous les plaignons un peu car ils ne voient pas le pays et nous comprenons leur désarroi lorsqu'ils n'ont pas pu se doucher pendant plus de 3 jours ou qu'ils mangent mal. C'est pour nous aussi parfois une réalité et ce n'est pas la plus agréable...